Dans une perspective à la fois historique et doctrinale, deux ouvrages collectifs récents décrivent la succession des modèles qui ont permis de penser la science divine au Moyen Âge et à l'époque moderne. Le modèle néoplatonicien de la précontenance — Dieu connaît toute chose parce que toute chose préexiste en lui qui est la cause universelle et immédiate de tout — est mis à mal à la fin du XIIIe siècle par un nouveau modèle qui postule un univers intelligible d'objets représentés, désormais distinct de Dieu quoique produit par lui. Au terme, dans la scolastique moderne, l’univers intelligible acquiert une existence indépendante de la science divine. Dieu est réduit au statut d'un spectateur omniscient. Fallait-il en arriver là ?
Le fr. Serge-Thomas Bonino, o.p., né à Marseille en 1961, est maître en sacrée théologie, docteur en philosophie et en théologie, ancien directeur de la Revue thomiste. Il est secrétaire général de la Commission théologique internationale, président de l’Académie pontificale de Saint-Thomas d’Aquin et doyen de la faculté de philosophie de l’Université pontificale de Saint-Thomas d’Aquin (Angelicum) à Rome, où il enseigne la théologie dogmatique et l’histoire de la philosophie médiévale. Il est l’auteur de Anges et démons, Quatorze leçons de théologie catholique (Parole et Silence, 2007) ; « Celui qui est » (De Deo ut uno), « Bibliothèque de la Revue thomiste », Paris, Parole et Silence, 2016.
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