Il est fréquent de voir rappeler que , dans la tradition latine , il y aurait un possible « défi cit » pneumatologique en raison de la place prépondérante reconnue au mystère du Verbe incarné. Pour tenter de combler ce manque , notamment dans
une perspective oecuménique avec les frères orthodoxes , on s ’ expose cependant parfois à tomber dans un « défi cit » christologique. Comme si ce que l ’ on voulait attribuer à l ’ Esprit-Saint devait nécessairement être enlevé au Christ. La question de la forme de l ’ eucharistie peut fournir un bon exemple de cette diffi culté. Comment s’eff ectue la conversion eucharistique (paroles consécratoires ou vertu consécratoire de l ’ épiclèse) ? Ce court article propose de montrer , tant du point de vue de la théologie
trinitaire que de celui de la christologie , que la doctrine de la consécration par les paroles consécratoires valorise parfaitement le rôle approprié à l ’ Esprit-Saint , tout en honorant pleinement le mystère de l ’ action divino-humaine du Christ.
Le fr. Benoît-Dominique de La Soujeole, né en 1955, de la Province dominicaine de Toulouse, est professeur de théologie dogmatique (Église et sacrements) à l’Université de Fribourg (Suisse). Son domaine d’enseignement et de recherche est la sacramentalité du salut. Il a publié notamment une Introduction au mystère de l’Église, Parole et Silence, 2006.
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