Le présent article tente d’analyser les rapports doctrinaux entre
thomisme et jansénisme dans la querelle de la grâce au temps de la fulmination
de la bulle Unigenitus (1713) à partir de la polémique à laquelle a donné lieu
le Traité de l’action de Dieu sur les créatures du janséniste François-Laurent
Boursier. En proposant une interprétation strictement thomiste des positions
augustiniennes, Boursier provoque l’irritation du parti moliniste, qui, en retour,
accuse le Traité de l’action de Dieu de colporter athéisme et spinozisme.
Né en 1972, ancien élève de l’École nationale des chartes, agrégé et docteur habilité à diriger des recherches en histoire moderne, ancien membre de l’École française de Rome, Sylvio Hermann De Franceschi est directeur d’études à la Ve section (Sciences religieuses) de l’École Pratique des Hautes Études (PSL Research University) et directeur du Laboratoire d’études sur les monothéismes (UMR 8584). Il a notamment publié La Crise théologico-politique du premier âge baroque. Antiromanisme doctrinal, pouvoir pastoral et raison du prince : le Saint-Siège face au prisme français (1607-1627) (Rome, 2009) ; La Puissance et la Gloire. L’orthodoxie thomiste au péril du jansénisme (1663-1724) : le zénith français de la querelle de la grâce (Paris, Nolin, 2011) ;et Les Intermittences du temps. Lire Alphonse Dupront (Paris, Editions de l'EHESS, 2014).
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