Lumen gentium à la suite de Pie XII situe la relation entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce baptismal par une formule devenue classique : les deux sacerdoces participés de celui du Christ diffèrent non seulement par degré mais par essence. L’étude propose une compréhension de cette double différence d’abord dans le cadre de la célébration eucharistique qui est son contexte immédiat. Est proposé ensuite un élargissement de cette doctrine aux fonctions de prêcher et de régir. Finalement, cette distinction de degré et d’essence peut être exposée en termes ecclésiologiques pour mieux manifester le mystère de l’Église engagé dans la double médiation descendante et ascendante par laquelle le salut s’accomplit.
Vatican II énonce la différence des deux sacerdoces participés de celui du Christ, le sacerdoce baptismal et le sacerdoce ministériel, de la façon suivante :
Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, bien qu’ils diffèrent par l’essence et non seulement par le degré, sont cependant ordonnés l’un à l’autre : l’un et l’autre, en effet, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ.
Comment comprendre la formule selon laquelle les deux sacerdoces diffèrent essentia et non gradu tantum ? Faut-il l’entendre d’une seule différence d’essence, la différence de degré n’étant pas suffisante, ou bien faut-il l’entendre comme exprimant une différence et d’essence et de degré ?
Le fr. Benoît-Dominique de La Soujeole, né en 1955, de la Province dominicaine de Toulouse, est professeur de théologie dogmatique (Église et sacrements) à l’Université de Fribourg (Suisse). Son domaine d’enseignement et de recherche est la sacramentalité du salut. Il a publié notamment une Introduction au mystère de l’Église, Parole et Silence, 2006.
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